Designer textile, imprimeur, écrivain, peintre, dessinateur et architecte Britanique.
Né le 24 mars 1834 et mort le 3 octobre 1896, il fut reconnu pour ses écrits, romans et nouvelles mais aussi pour ses créations architecturales. Il fut également reconnu dans le domaine des arts décoratifs.
photo Emery Walker.
Son parcours
William Morris est le 3ème enfant d’une famille bourgeoise, d’un père agent de change et d’une mère professeure de musique.
Enfant tumultueux, pas très passionné par les études, il étudia tout d’abord dans une petite école de quartier mais William n’est pas tellement attentif. Il semblerait que seuls les cours d’architecture et la bibliothèque l’intéresse durant sa scolarité. Il serpente cependant quelques années les bancs de l’école sans grande satisfaction.
Il poursuit ses études pris en main par le chanoine, dignitaire ecclésiastique de St. Albans. Il étudie ainsi la théologie, étude des questions religieuses fondée sur les textes sacrés mais tout ceci ne le passionne pas.
Il rencontre Edward Burne-Jones, futur peintre britannique préraphaélite (courant qui s’inspire des peintres anglais fin du XIXème siècle) avec qui il se lie d’amitié. Sous son influence, William Morris développe ses talents artistiques, c’est une révélation pour le jeune talent et intègre des études d’architecture et de peinture.
C’est un vrai tournant dans sa vie avec notamment une autre rencontre qui le marqua profondément, celle avec Dante Gabriel Rossetti, jeune peintre qui le fit entrer dans la Confrérie des Préraphaélites qui prend pour modèle les plus grands peintres du XV ème siècle. Il se consacrera un temps à la peinture puis se tournera vers les arts décoratifs.
L’une de ses révélations fut l’exposition universelle de Londres en 1851. Pour lui, c’est un choc, il réalise que la production en série d’objets est bien sur en relation avec la révolution industrielle qui se prépare mais surtout il réalise la laideur des objets. La notion d’esthétisme est bafouée. Ce sera le début de ses plus grandes créations artistiques.
En 1888, la première exposition de l’Arts and Crafts Exhibition Society, regroupement d’architectes, artisans d’art, peintres et sculpteurs, lui consacre 9 de ses oeuvres. En 1891, il devient Maître de cette académie et le restera jusqu’à la fin de sa vie.
Il se forma rapidement une réputation grâce à ses amis Préraphaélites. Ses créations furent indissociables de ses passions qu’il partageait ensemble. Précurseur de l’art nouveau, ces créations font figure de référence encore aujourd’hui.
Ses oeuvres
Son oeuvre globale a été marquée par plusieurs inspirations comme l’écriture ou encore l’art décoratif.
La Red Housse, maison construite par Philip Webb en 1859, à la campagne, près de Londres est une excellente illustration de son talent.
Nous pouvons apercevoir dans ces décorations, les détails de la tapisserie sur les murs ainsi que le travail de broderie sur le tapis. Ce fut son premier projet.
Ses premières réalisations furent des papiers peints, des textiles, ou encore des vitraux. Ses oeuvres ont été nombreuses et variées.
Les idées de Wiliam Morris concernant les arts décoratifs, reposaient sur un grand principe, celui de l’épanouissement de l’artiste, de l’artisan, celui qui réalise de ses mains de beaux objets de qualité.
Il lutta toute sa vie pour l’épanouissement de l’art, laissant libre choix à son imagination.
L’art décoratif dans toutes ses composantes deviendra ainsi sa principale source d’inspiration et influenca bon nombre d’artistes de l’époque.
il décide avec ses amis de fabriquer eux-mêmes des meubles, vitraux, textiles et papiers peints.
La Red Housse est devenu la maison familiale.
L’art décoratif
Rapidement Wiliam Morris acquit une excellente réputation pour la fabrication de vitraux ainsi que pour sa production de papiers peints et textiles.
Morris prend conscience de son art assez tard, mais l’explosion de ses différents talents ne se fit pas attendre. “Touche à tout” et autodidacte pour beaucoup, il se mit à écrire des romans et des nouvelles qui encore aujourd’hui, font références.
L’écrivain
Wiliam Morris a consacré une grande partie de sa vie à l’écriture également, comme le prouvent ces écrits.
Œuvres de Chaucer (1896) Laudes Beatae Mariae Virginis by Stephen Langton (1896) Fontes de caractères Golden, Troy et Chaucer (1897) La source au bout du monde de William Morris (1896)
Oeuvre références
Romans
- The Roots of the Mountains , roman de fantastique – 1889.
- Nouvelles de nulle part, roman de science-fiction – 1890.
- La Forêt d’Oultre-Monde, roman fantastique – 1894.
Poèmes
- He Life and Death of Jason – 1867.
- The Earthly Paradise – 1868-1870.
- Sigurd the Volsung – 1876.
Ecrits politiques
- Art and Socialism – 1884.
- A Summary of the Principles of Socialism – 1884.
- Useful Work versus Useless Toil – 1885.
Vitraux
Les tribus d’Israël, église All Saints à Middleton Cheney (1865) Sainte-Cécile, Chicago (Illinois), (1903) Le roi Arthur et Lancelot, Harden Grange (1862)
Travaux sur textile
Détail du tapis Bullerswood (1889) Grafton, papier peint (1883) Windrush, textile imprimé (1881-1883)
William Morris meurt de la tuberculose le 3 octobre 1896, nous laissant un héritage artistique extrêmement riche, tant à travers la variété et la quantité d’œuvres qu’il a créé, qu’à travers l’inspiration qu’il a su insuffler au mouvement d’art nouveau.
Plus d’un siècle après sa mort, l’émerveillement pour l’épanouissement de l’artisanat d’art en général, est toujours présent. La Royal Mail britannique, service postal universel désigné au Royaume-Uni a rendu hommage à William Morris en mai 2011 à travers l’édition d’une série de timbres postaux à l’occasion du 150e anniversaire de la création de la firme Morris.